« Le 1er juin prochain est une date importante pour l’avancée de la Cause de béatification du Père de la Mennais » explique F. Dino de Carolis, postulateur

Les 7 médecins spécialistes – neurochirurgiens des enfants-  ont reçu le dossier adressé par le Dicastère des Causes des saints à Rome voici plusieurs semaines et rendront leurs conclusions : la guérison de cette jeune enfant, Josette POULAIN, en 1955 à Combourg, France est-elle inexpliquée ou non?

La clinique de Combourg, en 1955, dirigée alors par les Filles de la Providence de St-Brieuc. A droite, l’hospice St Joseph.

La typographie officielle du Dicastère des Causes des Saints “Nova Res” de Rome a fait imprimer les 18 copies du Summarium, qui contient le dossier entier des enquêtes (295 pp.), complété par les dernières expertises.

Celles-ci ont permis à la Cause du P. de la Mennais d’accéder à la Consulta Medica, la Commission Médicale qui se réunie le 1er juin prochain.

Des travaux sont en cours pour introduire d’autres causes dont celle du F. Zoël.

Frère Zoël, le « boulanger du cœur »

En ce moment la Postulation réalise la biographie du Fr. Zoël -1819-1851, Aurélien Hamon, en poste à Plouvorn, France, comme instituteur communal de 1842 à 1851. Il était entouré d’une grande réputation de sainteté. Dans cette recherche, la collaboration de plusieurs chercheurs – historiens, archivistes…- frères et laïcs – est précieuse.

Vénéré F. Zoël ! C’est le qualificatif employé jusqu’à aujourd’hui. Nombreuses ont été les familles à venir se recueillir sur sa tombe pendant longtemps, confiant les difficultés à marcher de tel ou tel enfant.  C’est bien sûr aussi son image de bienfaiteur et de maître d’école de référence qui ont marqué. Voici pourquoi nous explique Kristian Gallic, de Plouvorn, passionné d’histoire locale.

Célébration à l’église de Plouvorn en 2019, lors de l’anniversaire des 200 ans de la naissance du Frère Zoël.

Né à Plouha en 1819, F. Zoël arrive à Plouvorn en 1842, à 23 ans. Il fait la classe aux enfants dans la chapelle ossuaire Ste Geneviève où il accueille jusqu’à 114 enfants, acceptant tous ceux qui se présentent.

En 1847, aux prises avec la famine menaçant toute la population, il achète de la farine, utilise un des fours du bourg chez le boulanger Guillou et aidé de 4 personnes il se fait boulanger en produisant 8 200 livres de pain pendant trois semaines. La population est sauvée !

En 1851, Plouvorn connaît une épidémie de typhoïde et de choléra. F. Zoël est à nouveau au rendez-vous pour visiter ses élèves et les familles. Atteint lui aussi il meurt à 32 ans en 1851.

D’autres recherches liées à des Frères

Par ailleurs, la Postulation réalise des recherches historiques très précises sur quelques Frères en vue d’une possible introduction d’une éventuelle Cause.

Les évêques intéressés et les Conseils généraux des Instituts mennaisiens – Frères de l’Instruction Chrétienne et Filles de la Providence de Saint-Brieuc – jugeront des opportunités de poursuivre cette proposition.

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